Lobectomie

Il s’agit de l’ablation d’un seul lobe d’un poumon.
Rarement réalisée dans les cas d’infection, c’est en revanche un traitement fréquemment réalisé contre le cancer du poumon au stade « opérable ».

L’onco-pneumologue, ainsi que le chirurgien, auront réalisés des examens préopératoires pour préciser le diagnostic, la lésion et les organes de voisinage.

Si vos capacités respiratoires le permettent, et si la taille de la tumeur est supérieure à 2 cm, une lobectomie peut être envisagée.

NB : si le diagnostic n’est pas encore prouvé avant votre chirurgie, c’est le chirurgien qui fera une biopsie au bloc opératoire, avant de faire la lobectomie. Cette biopsie peut être analysée en temps réel par nos experts, pendant que vous dormez (moins de 10 minutes = l’examen anatomopathologique extemporané). Si la tumeur est confirmée, le chirurgien poursuivra en faisant le geste programmé, ici la lobectomie. Si le diagnostic n’est pas certain, la chirurgie sera interrompue et les cicatrices refermées. Un 2ème intervention pourra être nécessaire plus tard, selon les cas.

Consultation

39 boulevard de la Palle
42100 Saint-Etienne

04 77 21 03 48

Prendre rendez-vous

Vous vous préparerez au domicile, quelques jours avant la lobectomie :
  • Avoir une alimentation saine, un sommeil suffisant,
  • Une activité physique quotidienne, au moins 30 minutes de marche,
  • Arrêter le tabac au moins 15 jours avant,
  • Une douche au savon et une dépilation la veille de la chirurgie,
  • Une douche au savon le jour de votre entrée à la clinique.
Le jour de la chirurgie :
  • Vous entrez à la clinique à l’horaire prévu,
  • En apportant les examens utiles (scanner, pet scanner,…) utiles au chirurgien,
  • Une tenue de sport pour effectuer la kiné après l’intervention.
Au bloc opératoire :
  • Vous serez accueilli(e) par nos infirmières et l’anesthésiste.
  • Une fois endormi(e), vous serez installé(e) sur le côté, le champ opératoire sera préparé de manière stérile.

Le chirurgien pratiquera l’incision, après avoir vérifié votre identité, la présence des documents et du matériel nécessaire à l’intervention (check liste pré-opératoire).
Selon votre cas, une thoracotomie, une chirurgie assistée par vidéo ou par robot sera réalisée.

Le chirurgien pratiquera une biopsie et une analyse au microscope si le diagnostic n’est pas connu. Ensuite, il procédera à la lobectomie en condamnant les vaisseaux sanguins qui alimentent le lobe à retirer, puis la bronche qui lui apporte de l’air. Le lobe sera extrait par une cicatrice de quelques centimètres (vidéo et robot) ou par la thoracotomie, puis envoyée en analyse complète au laboratoire.

Ensuite, le chirurgien procède au curage ganglionnaire, c’est-à-dire à l’ablation des ganglions du côté opéré. Cette étape est très importante : elle a une vertu curative, si l’un des ganglions est atteint par la tumeur. Elle a aussi une vertu de pronostic : si un ganglion est envahi par la même tumeur (= métastase ganglionnaire), il faut le savoir pour envisager un traitement complémentaire après opération.

NB : Ce traitement complémentaire est réalisé plusieurs semaines plus tard et dépend de plusieurs facteurs, comme l’âge, l’état physique, la taille de la tumeur, le nombre de ganglions atteints. Il peut s’agir de perfusion de chimiothérapie (4 injections), ou d’une radiothérapie, ou de l’association des 2.

 

Le drain thoracique

A la fin de la chirurgie, un drain (tuyau en plastique) sera placé dans le thorax, via une des cicatrices utilisée par le chirurgien pendant l’opération. Il permet d’évacuer les liquides, comme le liquide pleural, la lymphe après curage des ganglions. Il permet aussi de rétablir une dépression dans la plèvre, pour permettre au poumon restant de reprendre toute la place qui lui est disponible.

Une valise de drainage permet de surveiller ces écoulements. Le chirurgien enlèvera ce drain dans les heures sinon les jours suivants, selon votre état et les radiographies de surveillance réalisées.

Soins post opératoires

Après votre réveil de l’anesthésie, en salle de réveil, vous serez transporté(e) vers votre service pour la suite des soins. Une surveillance en soins continus est habituelle. Vous serez amené(e) à vous déplacer, à boire et à manger le jour-même.
Dès que votre état sera stable, vous pourrez quitter le service. Ce peut être dès le lendemain de l’intervention, si vous vous êtes bien préparé, si vous avez recouvré une grande partie de vos facultés physiques. Le chirurgie vous remettra des ordonnances : n’hésitez pas à préciser quels médicaments vous ont soulagés, afin de faire les prescription d’ordonnance pour le retour au domicile. N’hésitez pas à poser vos questions, afin de rentrer rassuré(e) au domicile et de bien réagir en cas de nécessité dans les semaines suivantes.

Un rendez-vous post-opératoire sera donné :

  • pour évaluer votre cicatrisation à l’aide de l’examen clinique, d’une radio,
  • traiter d’éventuelles douleurs persistantes (douleurs neuropathiques parfois),
  • discuter des résultats des analyses au microscope, de la tumeur et des ganglions,
  • envisager la suite des rendez-vous ou traitements complémentaires, si nécessaire.

Un arrêt de travail d’un mois est habituel.

Une convalescence post-opératoire peut être nécessaire : cette rééducation, ou convalescence, doit être anticipée avant la chirurgie (domicile avec étages, opération lourde, état respiratoire délicat avant chirurgie, personne seule à la maison,…). Bien anticipée, elle vous permet d’avoir une place rapide en centre spécialisé pour en bénéficier au plus tôt après la chirurgie.