Bilan avant chirurgie du poumon
Avant une opération majeure du poumon (ablation d’une portion adaptée à la pathologie à traiter), il faut s’assurer que l’organisme peut la supporter.
Le chirurgien peut donc recourir à des examens pour :
Evaluer votre capacité pulmonaire
- Epreuve fonctionnelle respiratoire (ou spirométrie) : votre souffle est étudié auprès du pneumologue, pour connaitre vos capacités pulmonaires et garantir une respiration normale après chirurgie. Si elles sont insuffisantes, vous pouvez avoir besoin d’un traitement inhalé, ou d’une réhabilitation respiratoire.
- Gazométrie : prise de sang dans une artère du bras, pour connaitre votre taux d’oxygène réellement absorbé.
- Scanner thoracique, injection d’iode : le scanner précise les volumes de poumons à retirer, l’injection d’iode va préciser les vaisseaux artériels et veineux à considérer pendant l’intervention.
- Scintigraphie ventilation-perfusion : cet examen consiste à inhaler un gaz, qui permet de réaliser une étude précise des zones de poumons fonctionnelles et défaillantes. Utilisée seulement en cas de spirométrie altérée.


Evaluer vos capacités physiques
- L’Epreuve fonctionnelle respiratoire est aussi le reflet de votre métabolisme.
- L’échographie cardiaque : le cardiologue va préciser la puissance du rythme cardiaque, dépister des anomalies. Il peut lui aussi vous proposer des examens pour détecter un problème de valve du cœur, ou d’artère coronaire,… Ces examens peuvent parfois retarder votre prise en charge du poumon, lorsque ces anomalies sont trop graves.
- L’épreuve d’effort (sur vélo) : courte épreuve de moins de 15 minutes, sur vélo (ou tapis), elle consiste à étudier votre « bloc cœur-poumon » avant une chirurgie importante. Elle est nécessaire dans certains cas seulement.
- Consultation tabacologie : la chirurgie pulmonaire nécessite de stopper le principal contaminant du poumon, le tabac. Arrêter de fumer, si possible 4 semaines avant chirurgie, c’est diminuer au plus bas le risque d’une infection post-opératoire, qui peut être grave. Tout mode de sevrage est accepté, y compris la cigarette électronique. Pour le moment, le vapotage ne semble pas provoquer de complications infectieuses graves.
- Consultation nutritionniste : il peut être nécessaire de renforcer votre alimentation, lorsqu’une dénutrition menace la cicatrisation après chirurgie.

Doppler artériel, doppler veineux : le chirurgien peut demander de recontrôler vos artères du cou (carotides), des jambes (artériopathie jambière), pour éviter d’opérer lorsque celles-ci sont malades.
Idem si vous avez un antécédent de phlébite menaçante.