Les diverticules de l’œsophage thoracique
Les diverticules de l’œsophage thoracique sont en général rares et sont des diverticules de « pulsion » dus à un trouble moteur de l’œsophage. Le traitement chirurgical doit associer la résection du diverticule, le traitement des troubles moteurs par une myotomie et d’y adjoindre un procédé antireflux. Les voies d’abord peuvent être thoraciques ou abdominales mais avec l’avènement de la vidéochirurgie ces interventions sont possibles par une voie mini-invasive.
Ces diverticules siègent en général au tiers inférieur de l’œsophage au-dessus de la jonction oeso-gastrique. La plupart sont sur le bord droit de l’œsophage (diverticules épiphréniques), mais peuvent être situés plus haut au tiers moyen de l’œsophage. Un trouble moteur de l’œsophage non spécifique est associé dans 40 % des cas, une achalasie (lien) dans 20 % des cas, une maladie des spasmes diffus de l’œsophage dans 20 % cas.
Seule la moitié des patients sont symptomatiques : soit du fait du diverticule lui-même, soit du fait des troubles moteurs œsophagien (dysphagie, régurgitation, douleur thoracique, troubles respiratoires).
En fonction de votre cas des examens préopératoires seront nécessaires pour le choix du procédé chirurgical : scanner, transit œso-gastro-duodénal (TOGD), gastroscopie, manométrie œsophagienne, et pHmétrie.

Technique opératoire
Le type de procédé chirurgicale et la voie d’abord sont dépendant de la localisation du diverticule et des troubles associées (moteurs et reflux). L’intervention est réalisée sous anesthésie générale avec intubation. Les voies d’abord possibles sont une thoracotomie, une thoracoscopie, une laparotomie ou une cœlioscopie. Les voies d’abord mini-invasive en vidéo seront privilégier et en fonction des cas avec l’utilisation du robot chirurgical Da Vinci.
La plupart du temps une diverticulectomie est réalisée, avec une myotomie au moins péridiverticulaire et un éventuel procédé anti-reflux. Parfois plusieurs temps chirurgicaux peuvent être nécessaire.
Un drainage est souvent laissé en place notamment en cas de voie d’abord thoracique.
Complications
Les principales complications sont les fistules œsophagiennes dû à une mauvaise cicatrisation de la suture œsophagienne et peuvent survenir dans près de 7 à 14% des cas. Les sténoses sont rares mais possibles parfois à distance.
Suites post-opératoires
La durée d’hospitalisation varie de 3 jours à 7 jours environ en fonction du type de chirurgie et de la voie d’abord, et en l’absence de complications. La surveillance en milieu hospitaliser recherchera essentiellement les signes de fistules.
En fonction du type de chirurgie, et de la voie d’abord, l’alimentation sera reprise progressivement tout d’abord pâteuse puis élargie, éventuellement autorisée après la réalisation d’un contrôle radiologique (TOGD). Les drainages seront retirés entre J3 et J6 an l’absence d’anomalie.
De retour à la maison, des soins post-opératoires seront réalisés avec soins locaux des cicatrices et des injections d’anticoagulants (contre les phlébites).
Un régime alimentaire adaptée aux suites opératoires vous sera remis par la diététicienne lors de votre hospitalisation.
Suites
Vous serez revu à 1 mois de l’intervention avec éventuellement une radiographie de contrôle (TOGD). En l’absence d’anomalie, il n’y aura pas de suivi spécifique.
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